MEDIRIM, une coopérative de travail temporaire pour améliorer les conditions de travail et diversifier largement les effectifs

MEDIRIM est une société de travail temporaire, dont le statut juridique est celle d’une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), créée par des associations du secteur médico-social, sanitaire et social en Auvergne-Rhône-Alpes, afin de partager les personnels remplaçants.

Les employeurs du secteur social et médico-social, souvent confrontés à un roulement important des équipes salariées, doivent assurer la continuité du service en cas d’absence d’un.e salarié.e ou d’un surcroît d’activité. Et, pour cause, ces structures soignent et accompagnent des personnes en situation de perte d’autonomie, d’exclusion, de handicap ou de précarité. Il s’agit souvent de trouver en urgence, souvent sur des périodes courtes, du personnel qualifié et disponible.

Afin de maintenir l’activité de leur structure, tout en respectant les valeurs attachées à leurs activités, ces organisations ont innové en créant une coopérative, MEDIRIM. Elle se distingue d’une agence d’intérim classique par son modèle économique, à savoir une non-lucrativité affichée et non ouverte à la concurrence, ainsi qu’une gouvernance collégiale des associations, sur le principe d’ « 1 association = 1 voix ».

Une coopérative pour soulager les acteurs du sanitaire, social et médico-social

MEDIRIM permet de créer des synergies pour trouver des profils pertinents rapidement et soulager les personnels en sous-effectif, soit en mobilisant un (ou des) salarié(s) qui devai(en)t compenser un départ, soit en ajoutant des charges administratives aux cadres de la structure. C’est MEDIRIM qui prend à son compte la gestion des tâches administratives et le recrutement, grâce à une base de professionnels remplaçants que la société coopérative a pu constituer.

Cumul des salaires, indemnités chômage sans limite dans le temps, avantages sociaux, possibilité de signer un CDI intérimaire, etc. Les salariés trouvent un intérêt à passer par MEDIRIM puisqu’ils bénéficient des mêmes droits que tout autre salarié du privé, sans pour autant être retenus par un CDI. Ils peuvent ainsi rester quelques mois, puis partir, parfois pour l’une des structures adhérentes à MEDIRIM. L’intérim est aussi une façon de se professionnaliser.

Tout en améliorant les conditions de travail et en développant la diversité

Au-delà des intérêts économiques, le ou la salarié.e trouve des conditions de travail améliorées, notamment un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, avec des rythmes choisis. Le ou la salarié.e peut ainsi exercer une autre activité à côté et de jeunes retraités peuvent continuer à exercer. Par exemple, des infirmiers à la retraite prennent ponctuellement des missions via MEDIRIM. Il est important que les personnes à la retraite ou sur le point de quitter leur activité professionnelle pour la retraite se sentent encore « utiles ».

L’intérim n’est pas une panacée et a une mauvaise image, notamment auprès des autorités de tarification. Pour autant, il offre une bonne solution, notamment en matière de diversité. On a pu constater une masculinisation de certains métiers. Par exemple, pendant la pandémie, des hommes expérimentés sont venus exercer des métiers fortement féminisés.

Contact : contact@medirim.org – 0637226090.